Le
20/04/1982 j'ai failli me faire arrêter. Un
jour avant le terroriste Carlos
avait mis des bombes au consulat de France
et aussi à Air France. La police était en alerte maximum.
J'étais dans ma voiture à Pilmgram gasse. Il y avait beaucoup d'embouteillages
ce jour là, au moment ou je me suis arrêté au feu rouge, sur ma
droite une voiture s'arrêta à mon niveau. Une personne me fit signe
d'ouvrir ma fenêtre, j'ai pensé que c'était pour demander une adresse.
Il me dit avec une voix sèche "mettait
votre véhicule à droite ! Police criminel " ! C'était
comme si j'étais touché par la foudre ! J'ai fermé ma fenêtre
calmement. J'ai mis mes lunettes. Quoi faire ? J'ai décidé de
partir!. Le tout pour le tout
! J'ai roulé doucement vers la droite. Il téléphonait pour demander
du renfort. Tous mes tableaux étaient dans le coffre. Après le feu
rouge j'ai fait comme si j'allai m'arrêter. Dans quelques secondes
tout sera trop tard ! J'ai accéléré à plein gaz ! Ma voiture s'envola
dans un bruit infernal. Il ne s'attendait pas à cela. Il a accéléré
aussi avec la vitesse. J'ai redoublé plusieurs voitures dangereusement.
Aussi bien par la gauche qui par la droite. J'entendais les sirènes
des autres voitures aussi. Je roulais à 120- 130 en plein cœur de
vienne. Tout le monde courrait à gauche au à droite. Nous avons
traversé Karlplaz avec la même vitesse. Il ne lâcha pas prise pas
non plus. Il n'y avait même pas trente mètres entre les deux voitures.
A Swarzenberg Platz j'ai passé les feux rouges mais à la justesse.
Lui n'a pas réussi, les bruits de ses freins c'était le point final
! Les voitures se sont engagées dans toutes les directions quand
il a pu repartir c'était déjà trop tard. Je tournais à droite, j'ai
pris les petits chemins je suis même passé devant un commissariat
de police dans quatrième arrondissement. J'ai garé ma voiture
et je suis parti couper ma barbe.
Je
ne suis pas retourné aussitôt chez moi parce que S.
était venu plusieurs fois avec moi. Je voulais connaître
d'abord sa réaction. J'ai appelé à Gasthaus pour savoir
s'il y avait un message pour moi. La jeune serveuse m'a
communiqué un message: " Je ne
peux pas venir te voir aujourd'hui. Il y a eu de graves
événements. Reste là où tu es, je te contacterais. Je t'embrasse,
S."
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