Je suis resté un
mois "9, Polizaigefangenenhaus " la prison de la police.
Le 3/7/1982 je fut transféré à "landesgericht Strasse, 11
" pour être jugé. Mon procès était fixé le 8/7/1982
à neuf heures trente. J'avais bien préparé ma défense.
Mais un jour avant, le 7/7/1982 on me ramena dans
une pièce, il y avait deux hommes et deux femmes, ils commencèrent
à m'interroger. Tous ce que je disais était "faux"
pour eux, seul la plainte de S. et de son père était la
vérité absolue ! Comme une référence ! J'ai décidé
de ne pas parler d'avantage et de ne signer aucun papier.
Je voulais parler que le lendemain pendant mon procès et
accompagné d'un avocat. Ils m'ont fait savoir que le procès
de demain ne sera pas le lieu et que les juges sont eux
même. J'ai dis fermement : " On ne peut pas être coupable
et être innocent, pour connaître la vérité je veux être
juge équitablement. Je suis un artiste, un étudiant aux
beaux-arts, je veux avoir mes droits."
L'homme qui parlait le moins, aux yeux bleus, avec une
cravate rouge et un costume blanc me dit en me regardant
dans les yeux : " Ecoute-moi bien ! Ne parle pas trop
! Tu vas retourner en Turquie ! Ta place est là bas. Tu
ne corresponds pas à notre société, à nos coutumes, à notre
pays. On ne veut pas de toi, on ne veut pas d'autres turcs
et ni d'autres choses ! Est-ce que tu as compris ? Tu n'as
aucune chance de gagner ! "
|
P.G.H. zelle no:27a-Vienne
|
|
J'étais
terriblement choqué par ses propos et je n'ai pas voulu sortir
avant de lui avoir répondu.
" Même si je dois rester encore des
années dans votre prison pourrie, je ne céderai pas, ce sont
mes droits et je reviendrais autant de fois qu'il le faudra,
jusqu'à les obtenir. En tant que haut magistrat symbole de
la justice, vos propos sont extrêmement graves et à caractère
discriminatoire racial. Je me suis toujours demandé, comment
une fille déséquilibrée avec son père malsain et raciste,
pouvait manipuler l'ensemble de vos institutions, mais là,
dans ce haut lieu de votre république, après avoir écouté
l'un de son représentant légal, je comprends ce phénomène
déjà un peu mieux. Vous ne respectez pas les lois républicaines
"
|
|
Il
a écrit quelques choses sur les papiers qui j'ai refusé de signer
et avec un geste de la main il m'a fait sortir. poesie
en turc
Je suis retourné
à nouveau à la prison de la police, à la " " pour
être expulsé. J'ai vu deux fois un avocat, il me disait
que mon dossier ne contenait aucune charge valable contre moi. J'espérais
au moins obtenir une liberté conditionnelle pour rassembler tous
mes tableaux et partir.
|
|