debut de
BIOGRAPHIE
41
_
+
Le même jour l'aprés midi (comme presque tous les jeudis après midi) je la ramenais chez elle pour voir sa mère et sa sœur. Dans ma voiture prés de chez ses parents j'ai attendu trois heures. Normalement elle ne restait jamais plus d'une heure chez elle pour ne pas rencontrer son père. Je suis reparti seul vers 17.00 heures parce que l'on ouvrait le local à 18.00 heures.
     Au moment de son arrivée il était 22 heures et le local était plein. On donnait un spectacle ce soir là. Mon jeune ami avocat était là aussi pour m'aider. Sans me donner une explication elle me demanda les clés de ma voiture, je lui donna sans même réfléchir. Elle avait une expression inquiétante. Elle a monta les marches des escaliers par deux puis est revenue dix minutes après. Tout en pleurant, elle s'est presque jetée sur moi, en me disant "Nezir écoute moi ! Je dois te parler ! C'est très urgent ! " Je voulais déposait d'abord les bières sur le comptoir. Elle me poussa violemment et presque en criant : "Je t'ai dis écoute-moi, Nezir ! Arrête tout ! Tu ne comprends rien, c'est très grave !" Elle tremblait, elle respirait difficilement "mon père… J'ai rencontré mon père ! ... Il était à la maison… Je n'ai pas pu me sauver…Je suis vraiment désolé Nezir, je n'ai pas pu résister à ses interrogations…. " C'est vrai que je ne comprenais toujours pas. J'ai dit calmement : " Pourquoi trouves -tu cela grave ? Tu es majeure, tu fais ce que tu veux, bon, maintenant aide-moi un peu, nous parlerons de tout cela après la fermeture." Et je suis retourné travailler. Elle me dit en pleurant "Cela n'est pas si simple. Il m'a hypnotisé. Devant lui je deviens comme un enfant de huit ans. C'est lui qui m'a ramené ici pour que… " Elle pleure tellement qu'elle ne pouvait plus parler. Léo, mon ami avocat me demanda après ses commandes. J'ai pris ses mains "dit moi alors, pourquoi il est venu ? " Sa réponse fut comme une balle qui traversa mon cœur : "pardonne-moi, je lui ai donné ton argent, les 65.000, -Schillings que tu avais dans la voiture. " Je ne pouvais plus rien dire ni écouter. Mais elle continua : " Il va vendre ce local ! Il a déjà parlé avec la police ! Demain ne reste surtout pas ici, ils viendront te chercher ! …" Chaque mot qu'elle disait était comme une nouvelle balle qui traversait mon corps. Pour ne pas m'effondrer sur place devant tout le monde je suis sorti dehors, je pouvais difficilement respirer. Elle est venue à coté moi, j'étais entrain de pleurer au coin d'un immeuble. Elle m'a fait la promesse tout en pleurant avec moi, comme quoi elle allait tout arranger en ma faveur aussi bien pour le local que pour mon argent et cela avec ou sans l'accord de son père.
    Elle me calma mais tard dans la nuit elle est partie pour dormir chez ses parents. (Pour la première fois depuis plus de deux ans.)
    Et pour moi c'était ma dernière nuit passée dans mon local !