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Il
a ni tenu ses promesses concernant les expositions, ni diminution
de mon temps de travail en demi-journée. Il pensait à lui,
que à lui, rien qu'à lui. Je devais envoyer régulièrement
de l'argent à mes parents. Mon père était très malade. Il
avait un cancer de la prostate. Je reçus un jour un télégramme
de mon frère Murat, il me demandait de venir de toute
urgence parce que papa était très malade. Je n'avais
pas d'argent. Je suis allé voir le professeur Hausner et l'ai
prié de m'avancer un mois de salaire contre un mois de travail
gratuit dés mon retour. Il n'a
pas voulut me prêter l'argent. Je lui ai montré le télégramme
de mon frère et chargé d'émotion j'ai pleuré devant lui mais
il était insensible ! Je lui proposais
de laisser tous mes tableaux chez lui en gage. Sa réponse me
choqua ! " Que veut -tu que je fasse avec tes tableaux ?
" J'ai lui demander de me rendre mon passeport. Il me dit "ton
passeport n'est pas ici, il est chez… "Avec mon doigt
je lui montrais son tiroir, devenu tout rouge, il a comprit
que je savais déjà tout.
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Il
me dit (pour se débarrasser
de moi), d'aller demain matin à l'Académie voir sa secrétaire.
Elle m'avancera les 10.000-Shilling. Je suis parti satisfait,
je pouvais tout lui pardonner encore si c'était vrai ? Je fis
toutes mes valises dans la nuit. Le lendemain sa secrétaire
m'écouta la bouche ouverte et sans rien comprendre elle me dit
"ce n'est pas moi qui gère son argent c'est le professeur lui-même.
Désolé mais je ne suis au courant de rien". J'ai pris le téléphone
et j'ai appelé directement chez pour lui demander des explications.
Il a craché tous ce qu'il avait sur le cœur : " Comment veux-tu
que je te fasse confiance, tu es un étranger, si tu ne reviens
pas "… Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi horrible
dans ma vie ! Très en colère je lui ai fait une dernière
proposition : "Je vous laisse tous mes appareils photos en
garantie. Ils valent plus de vingt mille shillings ". Là
il me dit tout de suite, "d'accord, ramène tes appareils
chez moi ". Je suis parti chercher mes appareils à la maison,
puis je suis allé à Modling, il a vérifié un par un, m'a fait
signer un papier et finalement j'ai eu les 10.000 -Shillings.
Mais ce jour là je n'ai pas pu prendre l'avion non plus. C'était
trop tard. Le lendemain matin, je reçus un nouveau télégramme
de mon frère. Il me disait que ce n'était pas la peine que
je vienne parce que papa allait très bien maintenant. Alors
je ne suis pas allé en Turquie mais je ne suis pas allé chez
Hausner non plus. Avec cet argent on a payé certaine de nos
dettes. Je me suis occupé un peu de ma famille et de mes
tableaux à la maison. Dix jours après comme promis je suis
retourné à nouveau chez lui. Comme ci de rien n'était. Il m'a
rendu mes appareils photos et déchira le papier que j'avais
signé. |
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