debut de
BIOGRAPHIE
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Je suis allé avec Sevim. Il m'attendait avec ses élevés dans son atelier. J'ai placé mes deux tableaux "Nu-11 " et "N-12 " contre le mur. Il se rapprocha, il s'éloigna mais il ne me posa une seule question pendant tout le temps où il regarda les deux tableaux attentivement. Cela a duré une quinzaine de minutes. Après il a fait un bref discours à ses élèves en disant : " Mes amis je vous présente un peintre de génie. Il s'appelle Nezir KORKMAZ. Il est ni professeur ni élève de notre Académie, il vient de Tatvan et il est "autodidacte" mais ses œuvres sont d'une qualité irréprochable. Regardez bien cela, Nu-11, je n'ai jamais vu dans toute l'histoire de l'art quelque chose de semblable "…

Avec Prof. Devrim ERBIL
   J'étais heureux d'entendre cela, parce que lui-même était un membre de cette institution qui me refusait brutalement le droit d'apprendre. Cette reconnaissance par un membre de l'Académie, pour moi, c'était très significatif.
    Je lui ai signé un de mes livres que je venais de publier.
"GOREN KORLER-1"
"Les aveugles voyants 1 ". Il contenait des poésies et quelques textes choisis dans mes cahiers. (Parmi cinq milles livres édités j'ai pu vendre seulement deux pièces en deux ans).

Mon livre
    Avec le Professeur Devrim Erbil  nous sommes devenus assez intimes. Mes premières épreuves de gravures je les ai appliquées sur sa machine chez lui, et c'est encore lui qui organisa mon exposition à Istanbul en février 1977. Il voulait organiser une exposition en Europe avec trente ou quarante de mes tableaux mais je n'étais pas prés pour cela.
Quand il est devenu le président du "musée National d'arts contemporains " par intérim, il me proposa aussitôt d'acheter mes deux tableaux pour le Musée. Mais la somme que la loi autorisée pour un peintre vivant était une somme modique Je n'ai pas voulu vendre mes deux tableaux pour cette somme.