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J'ai entendu dire qu'à Tozkoparan
il y avait des confrontations entre les habitants
des bidonvilles (là où habitait
mon frère Halis avec sa femme, Kevser, Sultan, nos villageois
et les autres… ) et des services d'ordres venus de
Bakirkoy. Je suis parti aussitôt et j'ai vu des scènes d'enfer
! Toutes leurs baraques étaient entièrement rasées avec les
bulldozers. Les employés de la mairie et les policiers étaient
encore là pour achever leur travail. Deux cents personnes,
femmes, enfants, vieux furent jetés dans les rues en plein
hiver. C'était le 15 / novembre/1975.
Il y eut plus de vingt blessés parmi la population, ils ont
voulu sauver leurs maisons mais ils se sont fait battre comme
des animaux sauvages par les policiers de Bakirkoy. Tout
le monde pleurait, tout le monde criait, les petits enfants
tournaient autour de leur mère ou sur les débris de leurs
maisons, en larmes et sans rien comprendre.
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Dés
le lendemain la plupart des journaux ont consacré leur première
page à ce tragique événement. Mais personne n'avait la réponse au
réel problème : qu'allaient devenir
maintenant ces pauvres gens ?
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